Wikipédia pense tout savoir de moi, mais la vie que cette encyclopédie décrit est tout sauf juste. Ma vie ne passe pas par les médias, j'y veille. Seule Gossip Girl persiste à trouver des informations vérifiées sur ma vie, et j'ai bien l'intention de la faire descendre de son piédestal. Je sais qu'elle ne passera pas par là aussi, c'est à vous, compagnons d'infortune, que je dévoilerai les parcelles les plus méconnues de mon existence...
Les sites auront au moins dit quelque chose de vrai : j'ai vu le jour à Paris, dans la fabuleuse capitale française le 15 avril 1990. Mes parents, Christopher et Jacqueline, travaillaient là-bas comme avocats, et j'ai donc passé cinq ans en France. Ma naissance était plutôt étrange, et j'en ai souffert étant petite. Tout s'était déroulé très vite, trop vite. Ma mère avait accouché sans complications, mais pour
_____ CHACUN SON PROPRE CARACTÈRE. ♣
Extravertie, crédule, social, pudique, timide, gaffeur, intelligent, malin, orgueilleux, séducteur, possessif, solitaire, marrant, diabolique, conformiste, insolent, franc, introvertie, chaste, fêtard, jaloux, paresseux, lâche, nerveux, narcissique, pessimiste, naïf, vicieux, téméraire, sadique, associable, effronté, sage, joyeux, discret, honnête, direct, sérieux, angélique, altruiste, confiant, réservé, autoritaire, doux, généreux, égoïste, patient, sanguin, caractériel, froid, adorable, compréhensif, joueur, taquin, volontaire, hypocrite, manipulateur, susceptible, sensible, ... Nous voulons tout savoir sur tes multiples facettes, celles que le grand public ne connaît pas. Soit franc le plus possible et fait au moins dix lignes sur ton caractère.
_____ DERRIERE L'ECRAN. ♣
Prénom/Pseudo ♣ Clémence, dite Rain. Âge ♣ 14 ans Ton avis sur le forum ♣ Je l'aiiiiime, c'est mon bébé x) Comment as-tu connu le forum ? ♣ La premirèe version, par AE mais j'ai créé la seconde. Fréquence de connexion ♣ 7/7 Code du Règlement ♣ Ok by me Exemple de RP ♣
Spoiler:
Isillie soupira, le comportement de Suzanne était égoïste. À moins que ça ne soit elle. Mais après tout, elle ne pouvait pas de débrouiller seule pour une fois, une seule fois depuis des siècles où elle avait besoin d'aide. Pouvait-elle décemment s'enfoncer ce coutelas dans la chair ? Qui sait ce qui se passerait alors, il se briserait peut-être net sur sa peau marmoréenne ou lui couperait le bras. Impossible de savoir à l'avance, elle n'avait connaissance de cet étrange procédé depuis quelques dizaines de minutes et était plus étonnée que jamais. Le seul moyen d'être apaisée consistait à inciser son avant-bras blafard ou son mollet. Elle se mordit la lèvre inférieure, consciente que ce choix l'entrainerait bien plus loin qu'une transformation temporaire en humaine : sa vie en serait changée du tout au tout. Ce que venait de vivre Suze remettait en question ses convictions les plus profondes, acquises bien des centaines d'années plus tôt. Pour cette raison, elle ne pouvait blâmer la belle blonde de choisir à sa place, bien qu'elle douta que ce fut ce qui vint à l'esprit de sa nouvelle amie. Elle la regarda donc avec une lueur triste et angoissée dans ses prunelles d'ambre brillant planter le couteau à nouveau dans sa jambe. Elle voulait analyser la composition de l'arme... Elle possédait un don très intéressant, un don qu'Isillie aurait adoré détailler avec Suzanne pendant des heures et des heures. L'alchimie, un rêve et une jolie passion pour certain de hommes dont Suzanne avait dû faire partie, rien qui ne justifiait le ton honteux qu'elle avait employé en dévoilant son pouvoir. Isillie pensait qu'il s'agissait d'un tabou chez les vampires, et n'avait dévoilé le sien qu'à Anna sans trop savoir ce qu'elle faisait tandis que maintenant, tout le monde pouvait être au courant que cela ne la gênait pas : elle n'était pas une machine de guerre. La puissance des éléments qu'elle contrôlait, si elle pouvait s'exprimer ainsi sans paraitre prétentieuse, ne serait jamais entre les mains de vampires dictateurs et ambitieux. Cette pensée motiva son choix, alors que Suzanne posait le couteau tout près d'elle en subissant une nouvelle fois les transformation. Elle ne voulait pas être un être exceptionnel et unique, elle voulait être quelqu'un de normal, tout simplement. Fut-elle humaine en ce moment, elle aurait sans doute aucun cherché à devenir quelque chose de plus fort, plus beau et plus puissant mais aujourd'hui, cela faisait trois cent ans et quelques qu'elle était cela, un vampire et Suzanne avait réussi une nouvelle fois à scarifier sa jambe. Elle lui répondit, après elle serait seule :
« Je comprends... C'est à moi de faire ce choix, pour long qu'il soit... C'est un don formidable, l'alchimie. Il n'y a pas de quoi en avoir honte. Moi je... Je contrôle les éléments. C'est étrange, et je ne perçois pas les atomes mais sur ce couteau, je ne vois que du sang, bien que je ne sois pas une experte et ne vois pas le reste. »
Son bavardage incessant devait agacer Suzanne, mais, la gorge nouée par l'angoisse, elle ne savait que faire d'autre. Elle avait l'impression de profiter de la dure expérience qu'avait vécu la belle carnivore, d'être une intruse sans scrupules. Devait-elle -non pouvait-elle - tenter à son tour, en partant avec l'handicap du volontariat ? Cela lui apporterait-il autre chose qu'un amer goût de déception et de regret ? Les questions auxquelles elle avait trouvé réponse quelques minutes auparavant redevenaient mystérieuses. Indécise, son choix n'arrivait pas. Mais que changerait le fait de redevenir humaine pour quelques minutes dans sa vie insipide ? Au mieux, elle serait plus vivante, bénéficierait d'autres choses que la solitude à laquelle elle était habituée. Au pire... Elle ne voulait même pas y penser. Les conséquences ne pouvaient pas être désastreuses. Elle inspira profondement, geste qui lui serait bientôt vital, et repoussa ses mèches blondes en arrière. Doucement, elle attrapa le manche du couteau et incisa, avec encore plus de délicatesse, la peau d'albatre de son avant bras gauche. Elle retint un hoquet de surprise en voyant la lame s'enfoncer. Elle gardait à l'esprit qu'elle était indestructible - ou presque - et ne pensait pas que cela allait marcher, même si elle avait vu Suzanne le faire. Une goutte de sang, minuscule, perla au bord de la plaie étonnamment propre et la douleur afflua, puissante, étrange. Elle n'avait jamais, même lors de sa vie humaine, subit une blessure pareille. Petite princesse protégée du monde extérieur, la moindre coupure lui était évitée et elle ne connaissait pas la douleur, hormis celle de sa transformation, plus violente et dure que n'importe quelle blessure. Mais là, c'était comme si, après des années sous morphine, elle ressentait enfin la vie. Elle avait mal, et en était heureuse. Son bras la brulait, elle sentait comme une morsure sourde affluer vers sa plaie d'où s'écoulait un léger filet de sang. Sa gorge ne la brulait plus - presque plus - et elle avait envie de crier au monde sa joie : elle avait du sang ! Elle le sentait circuler en elle, faible mais bien là.
Elle ne voulait pas perdre une miette de ce qui de déroulait et, déposant le couteau auprès de Suzanne - déjà humaine et perdue dans ses pensées - elle agrippa son sac pour y prendre un miroir de poche. Il était petit mais largement suffisant puisque la voiture qui avait servi à Suzanne était désormais couverte de neige. L'image qu'il lui renvoya était au delà de tout espoir : elle ressemblait encore à un vampire : peau pâle, yeux dorés, beauté terrifiante et digne d'une déesse... Mais ses pomettes étaient rosées, quelques gouttes de sueur coulaient le long de son cou et elle avait le souffle court. Respirer commençait à devenir une nécessité et elle inspira une longue et délicieuse bouffée d'air qui emplit ses poumons comme il ne l'avait jamais fait depuis trois cent ans. Chacune de ses respirations lui rendaient peu à peu la vie. L'ambre de ses prunelles vira doucement au bleu, une jolie couleur pâle proche du gris et cernée d'un anneau noir. Ses traits s'adoucirent et devinrent moins sublimes. Elle était juste une humaine un peu plus belle que la moyenne. Elle attrapa instinctivement la main de Suzanne dans un geste qui n'avait plus rien de sa grâce de vampire mais qui avait repris le dédain et la douceur de ses mouvements dus à la noblesse de sa naissance et la serra à s'en briser les phalanges. Le contact était chaud et humide, si agréable que les larmes qu'Isillie retenait coulèrent sans retenue. Elle tenta bien de les empêcher de rouler le long de sa joue mais quand elle entendit son cœur battre dans sa poitrine, elle les laissa. Quelle honte y avait-il à pleurer de joie en se rendant compte que l'on était vivant ? Les picotements annonceurs de pleurs étaient au début si semblable à ceux des vampires qu'elle pensait ressentir la douleur sèche qui les caractérisait. Mais une larme avait envahi ses yeux, douce et étonnante et d'autres avaient suivi, Isi de sentant incapable de les arrêter. Elle était humaine. Cette vérité, prouvée par son souffle court, son apparence et la douleur de son bras, la rendait plus heureuse que jamais. Elle ferma les yeux, ahurie par la lenteur de ses pensées mais sûre d'une chose : elle n'en voulait plus à Antoine de l'avoir faite vampire. Si il était resté avec elle, elle aurait été la plus comblée des femmes mariées mais il avait juste goûté à son sang et était parti, et avec lui ses rêves de stabilité et d'amour. Il l'avait laissée seule mais aujourd'hui, elle pouvait affirmer qu'elle ne ressentait plus ni haine ni amour pour son "géniteur". Elle avait dépassé ce stade inutile grâce à Suzanne, et serait sans doute plus apte à nouer des liens en redevenant vampire.
Son regard croisa celui de Suzanne, tout aussi bleu, et elle ressenti un élan d'affection pour la jeune femme, qu'elle ne connaissait que depuis une heure. Elles étaient si semblables, et si différentes. L'une sociable mais renfermée, l'autre solitaire mais ouverte... Oxymores. Rapprochées par cette journée proche du rêve, Isillie se sentait attirée par la caractère et l'histoire de son amie, sa vue semblant différer énormément de la sienne. Si le temps le lui avait permis, elle l'aurait bombardée de questions et c'est avec grand plaisir qu'elle l'aurait écoutée. Mais pour l'instant, Suzie était concentrée sur le poignard qui avait servi à les scarifier et analysait sûrement sa composition... Et Isi sentait ses effets se dissiper. Un dernier regard dans son miroir le lui prouva, sa peau retrouvait sa pâleur tandis que ses yeux retrouvaient une couleur dorée tirant un peu sur le rose. Elle était horrifiée par cette dernière teinte, ses yeux d'ambre qui signifiaient tout ce qu'elle avait bâti depuis des centaines d'années, ses beaux yeux si étrange et symboles de son régime alimentaire et donc de ses sacrifices, disparaissaient quand elle redevenait humaine ? S'il suffisait de quelques minutes pour détruire ce qu'elle avait fait en trois cent dix ans, où était l'intérêt ? Elle devait cependant reconnaitre que pour rien au monde elle n'aurait raté ce qu'elle venait de vivre. C'était si exceptionnel ! Pour que cela soit aussi formidable, il fallait que ça reste rare, elle l'avait déjà dit. Elle eut une brusque envie de briser le silence qui s'était installé, un peu religieux et pénible. Les sujets de conversation ne manquaient pas, surtout qu'elles de devaient des remerciements mutuels :
« Je ne te remercierais jamais assez pour ce qui vient de se passer. Je... J'étais humaine ! Mon cœur battait, j'avais du sang, je vivais ! Nous n'avons pas rêvé n'est-ce-pas, comment un tel miracle est-il possible ? As-tu réussi à analyser le couteau ? C'est vraiment étonnant, pourquoi n'en avons nous jamais entendu parler à ton avis ? »
Elle était consciente de la bombarder de questions comme une gamine émerveillée et curieuse, mais personne ne pouvait l'en blâmer. Elle se resaissit en passant son doigt fin et blafard sur sa pomette gauche. Une petite perle, humide et fragile, trembla sous son contact avant de venir se déposer sur son index. Une larme. Indécise, elle la porte devant ses yeux. Chaque rayon de lumière était capté par la goutte qui les renvoyaient sous forme de couleur éclatantes. Elle brillait, surtout pour Isillie qui se rendait compte qu'elle lui appartenait. Son corps avait versé cette larme, son corps mort depuis trois cent ans. Sans plus réfléchir, elle la porta à ses lèvres et lécha très délicatement son doigt. La larme avait un goût étrange, humain mais pâle, un peu acide. Son comportement devait être bizarre, personne ne mangeait ses pleurs ! Mais l'opinion des autres lui importait peu à ce moment là, elle se sentait encore trop libre et vivante pour en tenir compte. Elle s'excusa auprès de Sue en reprenant un ton plus calme :
« Je suis désolée de mon enthousiasme, mais je ne puis m'en empêcher. Si on m'avait dit qu'un jour je redeviendrais humaine, je ne l'aurais pas crû et je remercie le ciel d'avoir pu vivre ça. »
♦ Emma | Sweet fonda
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